Clique ici pour t’abonner à ce podcast !
Dans cet épisode, je te présente le Guerrier et le Zen, deux aspects essentiels de la performance, que l’on pourrait peut-être croire complètement opposés, mais qui sont en fait complémentaires et qui doivent être harmonisés si on veut s’épanouir dans la performance.
Voici les thèmes abordés.
Les deux voies de la performance
Au cours des dernières années, des études ont démontré que la méthode traditionnelle d’entraînement mental basée sur des approches cognitivo-comportementales, que l’on appelle l’entraînement des aptitudes psychologiques – dans lequel nous cherchons à contrôler, éliminer ou remplacer les pensées et les émotions négatives, pourrait être limitée sur le plan de la performance.
Certains chercheurs ont pu démontrer que des méthodes d’entraînement alternatives ou complémentaires, basées sur le non-jugement, le moment présent et l’acceptation des expériences pourraient optimiser la performance.
C’est quoi le Guerrier, c’est quoi le Zen
Le Guerrier a l’habitude de vouloir transformer, contrôler, concrétiser et travailler dur pour atteindre ses buts. Dans le monde du sport, nous sommes très familiers avec le Guerrier, car on s’efforce constamment de le faire émerger. Toutefois, pour performer à son plein potentiel, le Guerrier a besoin du Zen. Le Zen, c’est être capable d’observer les mécanismes de l’esprit ainsi que nos réactions et nos comportements automatiques.
Lâcher prise, ce n’est pas abandonner
Le Zen demande une forme de détachement. Toutefois, dans les milieux de performance, il n’est pas rare que l’on croie que se détacher, lâcher prise sur les situations ou les résultats, c’est carrément abandonner. Lorsque l’on abandonne, on a perdu espoir en la possibilité d’atteindre nos buts ; mais lorsqu’on lâche prise, on choisit de se détacher d’une situation sur laquelle nous n’avons pas le contrôle, pour rediriger notre énergie et notre attention vers ce que l’on peut contrôler.
Voici les références dont j’ai parlé durant l’épisode :
A mindfulness-acceptance-commitment-based approach to athletic performance enhancement: Theoretical considerations, Frank L Gardner, Zella E Moore
Mindfulness-based and acceptance-based interventions in sport and performance contexts, Frank L Gardner, Zella E Moore
An Introduction to Zen Buddhism, Daisetz Teitaro Suzuki, Édition 2013
Depuis la création de ce site web, je cherche à illustrer le concept du Guerrier Zen avec des termes simples et accessibles. Mais je dois avouer que cela s’avère plus difficile que je ne le croyais au départ!
Comment allier deux aspects qui peuvent sembler aussi opposés? Est-il vraiment possible de performer dans l’équilibre et la satisfaction, et de se réaliser via la performance?
Sans laisser le feu de l’ambition nous consumer…
… mais sans perdre le focus non plus?
Pour moi, le Zen fait partie intégrante de la performance. Toutefois, mon expérience d’athlète puis de préparatrice mentale m’ont amenée à réaliser que dans le monde du sport et de la performance, le Zen, l’observation, le lâcher prise et la patience sont souvent symboles de manque d’ambition, d’indifférence et de paresse.
Pourtant, c’est loin d’être le cas!
Or, plus j’essaie de mettre des mots, plus je prends conscience du défi que cela représente, que d’expliquer clairement cet aspect de la performance.
Alors je me donné une mission :
En douze épisodes, je vais dessiner les contours du Guerrier et du Zen, éclairer leurs atouts, leurs zones d’ombre puis offrir des conseils pour intégrer ces attitudes, afin que nous puissions évoluer vers la performance en pleine conscience.
Avec cette intention en tête, cette semaine j’ai fait un premier constat :
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Zen n’est pas lié à une attitude passive ; pour performer dans leur rôle, le Guerrier et le Zen demandent tout autant de courage et d’effort l’un que l’autre.
La différence, c’est que le Guerrier ne dirige pas ses efforts au même endroit que le Zen.
Le Guerrier observe et agit sur la situation.
Le Zen observe et agit sur son état d’esprit.
Dans un milieu de performance, le résultat est extrêmement important ; on doit réussir ici, maintenant, et avec brio. Pour obtenir un résultat, nous avons appris qu’il fallait pousser, faire des efforts, oublier la douleur et regarder droit devant.
En adoptant cette attitude, observer et agir sur l’état d’esprit peut sembler risqué et même, une perte de temps!
Et pourtant…
Le Zen, c’est développer une discipline de l’esprit.
Pour les performeurs, je dirais que le Zen, c’est comme le vin, le café (ou, dans mon cas, le chocolat 100% cacao :)… c’est quelque chose que l’on apprend à apprivoiser, à apprécier, puis à savourer.
Aimerais-tu en apprendre davantage sur cette discipline?
Voudrais-tu en faire l’expérience?
Si oui, je t’invite à entreprendre ce voyage avec moi.
N’hésite pas à laisser un commentaire si tu apprécies cet épisode!
Bonne écoute,
Guylaine