En tant qu’entraîneur et préparatrice mentale, j’ai souvent entendu ces expressions: “Lorsque je ne ressens pas qu’on a confiance en moi, je deviens stressé et je commets des erreurs.” Ou encore: “Si on me faisait davantage confiance, alors je performerais à mon plein potentiel.”
À ce propos, mon expérience d’athlète m’a enseigné une leçon essentielle :
La confiance, elle part de moi.
Le monde à l’envers
La confiance, elle circule dans le sens inverse de ce que l’on pourrait croire. Voici cinq principes que j’ai pu observer à propos de la confiance en soi :
1. Le niveau de confiance que je perçois de la part des autres n’est pas nécessairement le reflet de la réalité.
2. Je ne peux percevoir un plus haut niveau de confiance de la part des autres que celui que je m’accorde à moi-même. Ce qui fait que même si la personne a réellement confiance en moi, elle ne pourra me convaincre tant que je n’aurai pas moi-même modifié ma propre perception de ma valeur ou de mes capacités.
3. Plus je me fais confiance, moins je doute et moins je passe du temps à me demander ce que les autres pensent de moi ou de ma performance. Ma perception du niveau de confiance que les autres m’accordent devient alors plus juste. Et j’en suis moins affectée.
4. Plus je me fais confiance, plus la confiance que les autres m’accorderont sera élevée. Consciemment ou inconsciemment, les gens autour de moi perçoivent et ressentent le niveau de confiance que je dégage et ajustent leur comportement en fonction de cette perception.
5. La confiance, elle provient majoritairement de ce que je me dis à moi-même.
Dans cet article, je t’offre trois stratégies pour cultiver la confiance en soi, qui m’ont été très utiles dans mon cheminement sportif et professionnel.
1- Devenir mon ou ma meilleur(e) ami(e)
Imagine que tu participes à une activité avec ton meilleur ami. Ce jour-là, ton ami n’est pas au meilleur de sa forme, et il éprouve des difficultés à exécuter les tâches demandées. Tout au long de l’événement, tu pointes ses erreurs, tu lui dis qu’il n’y arrivera jamais, qu’il devrait faire mieux, qu’il est nul…
Selon toi, comment ton meilleur ami se sentira-t-il suite à tes interventions?
Il est fort probable qu’il commence à douter sérieusement de ses capacités… en plus de se demander s’il a toujours envie d’être ton ami!
Pourtant, se pointer du doigt, se critiquer durement et se juger est une attitude que l’on adopte régulièrement envers soi-même. (En tout cas, c’était mon cas à moi!)
Or…
… dirais-tu aux autres ce que tu te dis à toi-même dans les moments difficiles?
Lorsque je réponds “non” à cette question, je prends un moment pour réfléchir aux raisons qui m’incitent à adopter ce discours envers moi-même, ainsi qu’à la manière dont je pourrais m’offrir le respect et la tolérance qui me permettent de protéger, cultiver et amplifier mon sentiment de confiance.
2- Apprendre à me valider moi-même
Puisque nous sommes avec nous-même 24 heures sur 24, lorsque nous performons dans notre activité, notre propre approbation envers nous-même est celle qui compte le plus aux “yeux” de notre cerveau. Celui-ci est constamment à l’écoute : ce que je me dis à moi-même est entendu, accepté et pris en compte pour la suite des événements, et chacun de mes mots impacte directement mes ressentis, mon énergie et ma confiance.
Donc.
Au fil du temps, j’ai appris que si je voulais rehausser ma confiance, il était primordial d’apprendre à m’adresser à moi-même avec des mots inspirants et motivants, et surtout à apprécier mes atouts et valoriser mes bons coups!
Toutefois, il arrive que je m’inquiète tellement à propos de l’opinion des autres, qu’il devient difficile de demeurer bienveillante envers moi-même.
Pour réduire le temps passé à me demander ce que les autres pourraient penser de moi et de ma performance et adopter un discours plus positif, j’ai appris à former mon propre jugement sur cette question. Pendant et après une performance, je me demande : suis-je satisfaite de ma performance? Ai-je fait de mon mieux? Qu’est-ce que j’ai réussi? Qu’est-ce que j’aimerais améliorer? J’essaie d’abord de répondre moi-même à ces questions, puis je me permets de demander conseil au besoin.
Agir ainsi me permet de reprendre mon pouvoir personnel et d’évaluer ma performance selon MES critères – et non ceux des autres, ce qui pourrait vite m’entraîner dans un tourbillon d’incertitudes puisque chacun possède sa propre définition du succès!
3- Accepter que je ne suis pas parfaite
Personne n’est parfait, on le sait bien. Mais nous, on voudrait l’être! Lorsque l’on performe moins bien, on se dit que l’on aurait pu faire mieux. Que lui ou elle aurait fait mieux. Qu’on aurait dû savoir. En regardant toutes ces démonstrations de succès sur notre fil d’actualités Instagram, on a l’impression d’être seul au monde à vivre des difficultés.
Dans une société où l’on demande à chacun d’en faire toujours plus et de performer dans tout, il arrive qu’on se laisse envahir par les demandes et les exigences. (Tu peux lire cet article à ce propos.) En sport ou au travail, l’erreur est rarement permise. Notre performance est constamment analysée, observée et évaluée. Même quand on excelle, on a cette constante pression qui pèse sur nos épaules.
Lorsqu’on a tendance à se juger soi-même, on s’imagine que tout le monde nous juge tout le temps. On a cette impression que tous les regards sont tournés vers nous. Pour développer la confiance en soi, nous pouvons apprendre à se libérer du regard des autres en se libérant de notre propre jugement sur soi et sur les événements.
Lorsque je fais face à un problème, un obstacle ou que je me retrouve dans une impasse, je me rappelle que personne n’est parfait et que tout le monde vit son lot de difficultés et d’épreuves. Que cela fait partie de la vie et que je ne peux que regarder vers l’avant et continuer à avancer vers mon grand but.
Me tourner vers ce soleil brillant qu’est mon grand but ou mon idéal me donne du courage et l’envie de me lancer et de repousser mes limites ; or, prendre cette route me demande aussi d’accepter qu’avec les moments de grande joie viennent aussi les défis, les obstacles et les embûches qui sont là pour me rendre plus forte et me donner les moyens d’atteindre le sommet. Emprunter cette route en pleine conscience me permet d’avancer d’un pas plus résolu et de diminuer le poids de la peur, du jugement et de la critique.
Prendre soin de mon jardin
Il y a quelques années, j’ai lu quelque part que la confiance, c’est un jardin dont je veux prendre soin. Mon rôle est de veiller sur elle et de la protéger des attaques indésirables ; j’écoute, j’observe, je prends ce qui permet à ma confiance de s’épanouir et je laisse le reste, car moi seul connaît mon histoire, mon cheminement, ce que je veux atteindre et mon plan pour y arriver.
How can anyone see how great you are if you can’t see it yourself?
Comment quelqu’un peut-il voir à quel point tu es exceptionnel si tu ne peux pas le voir toi-même ?
Si tu as aimé cet article et que tu as envie d’aller plus loin sur le thème de la confiance, je t’invite à télécharger mon ebook gratuit dans lequel j’offre trois clés pour performer en confiance sous la pression.
Bonne réflexion,
Guylaine